1001 films de Schneider : Ring
Mon 371ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
Des films, ma vie et rien d'autre. Site traitant des "1001 films à voir avant de mourir" de Steven Jay Schneider. Présentation chronologique des films en fonction de mon histoire personnelle. Vous n'y trouverez, ni résumés, ni critiques de films mais des idées, des émotions, des bribes de vie, suscitées par cette randonnée au cœur des 1001 films.
1001 films de Schneider : Ring
1001 films de Schneider : Roman Holiday
Vacances romaines
Critique. Cahiers du cinéma. Numéro 34. Avril 1954. Une princesse sacrée par Jacques Doniol-Valcroze
Les 300 premiers numéros des Cahiers du Cinéma sur Archive.org
Visionné, la première fois, le 14 octobre 2002 à la télévision à Montréal.
Mon 370ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
1001 films de Schneider : The Long Goodbye
Le Privé
Les 15 premières minutes du film autour du chat du détective Marlowe. Il aurait mérité une nomination aux Oscars pour le meilleur acteur dans un second rôle
Une des enquêtes menées par le détective Philip Marlowe concerne la disparition d'un homme célèbre qui habite Malibu Colony.
Malibu Colony est une des plus célèbres communautés gardées (accès privé) de la côte ouest américaine. Dans le passé des personnalités de la communauté artistique d'Hollywood y ont habité : Pour n'en nommer que quelques-uns, Bing Crosby, Gloria Swanson, Gary Cooper y ont eu leur domaine. Elle est toujours la chasse gardée des plus riches habitants de Los Angeles.
1001 films de Schneider : Ouvre les yeux
Encore un film de science-fiction qui nous amène dans un monde construit comme un labyrinthe. Tout le long du film, on s'y perd à démêler le rêve de la réalité.
Dans le film on introduit la notion de cryogénisation. C'est l'idée de congeler votre dépouille mortelle pendant aussi longtemps que la science n'aura pas atteint la capacité d'y réintroduire la vie. Le personnage principal aurait été soumis à ce processus. C'est ce qui explique que l'on se promène continuellement dans deux réalités différentes : avant la cryogénisation et son réveil après 150 années passées dans la glace.
Parlant de réveil, la phrase Abre los ojos - Ouvre les yeux provient du réveille-matin qui utilise cette phrase pour sortir le personnage principal du sommeil.
Dans le film, on fait référence à Walt Dysney qui aurait été un des premiers humains à se faire mettre dans un congélateur. Mais, en fait, ce n'est qu'une légende urbaine : Walt Dysney a été incinéré et ses cendres reposent dans la crypte familiale dans un cimetière de Glendale, en Californie. Fait amusant, c'est quelque mois après sa mort que la Cryonics Society of California a réalisé la première cryopréservation humaine.
On ne peut pas penser à la comédie loufoque de Woody Allen, Sleeper (Woody et les robots - encore une traduction de film idiote), qui traite d'un individu qui a été cryogénisé en 1973 et qui se réveille 200 ans plus tard.
Berlin 1998. Prix C.I.C.A.E. Mention honorable pour la mise en scène
Visionné, la première fois, le 29 mai 2002 sur VHS à Montréal.
Mon 368ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
1001 films de Schneider : Requiem for a Dream
Pourrait aussi être intitulé Requiem pour des camés. La descente aux enfers de quatre personnes accrochées à leur drogue.
Une performance éblouissante d'Ellen Burstyn dont le personnage qui, pour participer à un jeu télévisé, se lance, avec l'accord de son médecin, dans la consommation d'amphétamines qui la mènera finalement à son enfermement dans un asile psychiatrique.
Dans la même veine que Trainspotting mais, une coche en-dessous.
Visionné, la première fois, le 30 mars 2002 sur VHS à Montréal.
Mon 367ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider.
1001 films de Schneider : The Lord of the Rings : The Fellowship of the Ring
D'abord, il faut dire que si j'ai vu ce film, c'était pour faire plaisir à ma fille alors qu'elle avait dix ans. Je n'avais aucune envie d'aller voir ce film. Rien dans ce film ne m'attirait - on était loin du cinéma intimiste que je préfère. Loin aussi de mes habitudes de cinéphile formées à l'époque de la Nouvelle vague.
Je fus assez déçu de mon premier visionnement. Je n'ai retenu que les grandes scènes de bataille qui me semblaient totalement écraser le scénario. Ce n'est qu'après de multiples visionnements avec ma fille que j'ai découvert toute la partie plus intime de ce film. Et je suis tombé sous le charme. Sous le charme de ces personnages qui partent vers la quête de l'impossible - aller détruire l'anneau, source de tous les pouvoirs, dans l'enfer d'une montagne éloignée - le Mordor. Il difficile de ne pas tomber sous les charmes des Hobbits qui font partie de cette quête initiatique. Un gros plus pour le couple trans-humain d'Aragorn (Viggo Mortensen) et d'Arwen (Liv Taylor).
Je ne connaissais pas Tolkien, l'auteur de la trilogie Le Seigneur des anneaux (1955). Dans mon adolescence, je savais qu'un de ses livres, Bilbo le Hobbit, était populaire chez les amateurs du new age mais je ne m'y étais pas du tout intéressé. Ça me semblait être un livre pour enfants.
Après ces multiple visionnements, j'ai décidé de m'attaquer à la production livresque. Le Seigneur des anneaux est l'aboutissement d'une production phénoménale sur une durée de plusieurs décennies. Une dizaine de livres sont consacrés à la formation de la Terre du Milieu et de ses multiples légendes. La Terre du Milieu c'est l'espace géographique où se déroule la trilogie. Je me suis plongé dans cette œuvre avec passion sans jamais en avoir fait le tour.
Je me souviens que le prologue m'avait complètement sorti du film. J'ai eu peine à me réinstaller dans l'histoire alors que ma fille était totalement éblouie et séduite par la magie et les personnages de cette histoire.
Évidemment, il faut se procurer la version longue et ses dvd d'extras qui nous montrent les dessous d'une des plus grandes œuvres (au sens de la production) de l'histoire du cinéma.
Je viens de revoir la version longue : la magie n'opère plus. La production est toujours aussi immense mais l'histoire tombe à plat. Mettons ça sur le compte de mon éloignement de tout ce qui relève de la fantasy.
La musique d'Howard Shore est sublime. C'est une grande œuvre symphonique. Ma fille et moi avons eu la chance d'aller voir la production de cette œuvre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal avec Howard Shore au pupitre. Une grande expérience émotionnelle inoubliable.
L'Office du tourisme néo-zélandais a une grosse dette envers Peter Jackson. Les scènes tournées dans les Alpes néozélandaises sont tout à fait magnifiques.
Oscars 2002 : Quatre statuettes : photographie, effets spéciaux visuels, maquillage, musique (Howard Shore)
1001 films de Schneider : Memento
C'est la deuxième fois que je vois ce film et je n'arrive toujours pas à m'y retrouver. Le film se présente comme un puzzle psychologique mais il me manque, à chaque fois, des pièces pour que tout ça fasse du sens.
Mais malgré un scénario difficile à démêler, on est fasciné par ce Leonard qui a perdu la faculté d'acquérir de nouveaux souvenirs (amnésie antérograde) lors d'un événement traumatisant - le meurtre de sa femme.
L'histoire du meurtre et la quête de vengeance est, finalement, moins important que la manière dont Leonard s'y prend pour contrecarrer son handicap. Ce qui me fascine et ce qui fait tout l'intérêt de ce film c'est la façon dont le personnage principal essaie de combattre son invalidité en accumulant l'information en utilisant des photos de polaroid, des post-it et des tatouages sur son corps.
1001 films de Schneider : Total Recall
1001 films de Schneider : Woodstock
Un absent de taille: Bob Dylan. Suite à son accident de moto en 1966, il avait quitté New York pour s'installer dans la région de Woodstock. Depuis trois ans, il n'avait donné aucune prestation artistique et ne s'était montré nulle part. Il vivait reclus avec sa famille. Devant la multitude qui allait envahir sa région, il préféra fuir en Angleterre où il donnera un concert au festival de l'île de Wight, deux semaines après le festival de Woodstock.
Le festival a lieu du 15 au 18 aout 1969 sur la ferme de Max Yasgur à Bethel dans l'état de New York, au sud-ouest de la ville de Woodstock. En 2017, le site a été enregistré dans le National Register of Historic Places.
Conçu pour recevoir 50 000 personnes, c'est finalement 500 000 personnes qui envahiront le site pendant trois jours. Cet événement est considéré comme l'apothéose du mouvement hippie.
J'ai visionné la director's cut qui dure 3h.44. Un montage qui, en plus de montrer les performances des artistes, nous promène à l'intérieur du site pour illustrer l'expérience vécue par quelques-uns parmi ce demi-million de spectateurs.
Les participants qui répondent aux questions de l'interviewer nous donnent une vision complète de ce qu'était les éléments caractérisant le mouvement hippie : l'amour libre, la paix sur terre, la drogue, les communes, la musique rock, le nudisme et les cheveux longs
On a l'impression que tous les participants à ce festival ont le même âge; pas de cheveux gris dans cette multitude. Pas de Noirs non plus, sauf sur scène.
Le clou du festival : l'interprétation de l'hymne national américain par Jimi Hendrick. Un grand classique de la musique rock.
Un emmerdement de première : une grande partie du film nous présente deux images concomitantes sur le même plan.
Oscars 1971. Meilleur documentaire.
1001 films de Schneider : Gladiator
Premier péplum hollywoodien depuis La Chute de l'empire romain d'Anthony Mann tourné en 1964. Grande fresque historique qui ne nous fait pas oublier que Ben-Hur, tourné en 1959, demeure le champion dans cette catégorie. Mais il fallait un rappel de cette époque et Gladiateur nous y ramène d'une façon fulgurante.
N'y cherchez pas une vérité historique à part la tyrannie de l'empereur Commode ; peu d'éléments véridiques dans cette histoire. Ce gladiateur (Crowe) n'a jamais existé et Commode (Phoenix) n'est pas mort au centre de l'arène du Colisée à la suite d'un combat singulier avec le gladiateur. Plus prosaïquement, il est mort, à 31 ans, étranglé par l'esclave de sa maitresse Marcia.
Les séquences de combat, au début du film, nous permettent de voir les différentes armes utilisées par les troupes romaines (on espère que, là, la réalisation colle à la vérité historique). On rigole en voyant la manœuvre d'auto-défense qu'on appelle la tortue très popularisée par la bande dessinée Astérix. Obélix adorait pourfendre cette tortue.
La reconstitution en image de synthèse du Colisée est magnifique. On ne peut que pleurer en voyant ce qu'il reste aujourd'hui de ce Colisée qu'on a mutilé à les travers les âges en l'utilisant comme carrière de marbre.
La musique qui accompagne la première scène est sublime. On dirait du Howard Shore. Beaucoup d'autres passages musicaux sont tout aussi sublimes.
Un certain critique (Bernard Achour) a parlé de ce gladiateur comme d'un soldat Ryan en jupette.
Oscars 2001. Cinq statuettes : film, acteur, costume, son, effets visuels
1001 films de Schneider : Tigre et dragon
Je vais dire comme les Anglais, les films d'arts martiaux ne sont pas ma tasse de thé. Mais celui-ci m'a complètement séduit. La chorégraphie des combats, empruntant à la magie (et aux câbles dissimulés), sont d'une grande beauté et fait, pour moi, tout l'intérêt du film. Les auteurs de cette chorégraphie avaient déjà fait valoir leur talent dans le film Matrix en 1999.
Me tape un peu sur les nerfs, la quantité importante de dictons style Tout est illusoire, seul compte l'élan du cœur. On nous en sert un peu trop, surtout par la bouche du grand maître Li Mu Bai (Chow Yun-Fat). C'est une pratique que l'on retrouve souvent dans les films qui se passent en Chine et aussi dans les film d'arts martiaux. Ça fait un peu biscuit chinois.
La bataille dans l'auberge (la jeune fille contre cinquante méchants) est une prouesse de mise en scène. C'est un rappel de la bataille de saloon obligatoire dans tout western qui se respecte. On ne se fatigue pas de la regarder.
Les passages au violoncelle sont exécutés par le grand Yo Yo Ma.
Oscars 2001. Quatre statuettes : meilleur film en langue étrangère, direction artistique, photographie, musique.
1001 films de Schneider : In the Mood for Love
Les silences du désir
Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 551. Novembre 2000
1001 films de Schneider : Trois vies et une seule mort
Rohmer qui aurait fumé un gros joint.
Un début tout à fait surréaliste à vous arracher les cheveux en quête de sens.
Pour simplifier ce qui ne peut l'être, disons que c'est l'histoire d'un homme qui souffre de personnalités multiples (4, rien que ça). Avec cette idée, en toile de fond, l'histoire commence à faire du sens.
Retenons de ce film, une performance extraordinaire de Marcello Mastroianni. On dirait un film hommage à ce grand comédien qui devait décéder quelques mois après la sortie du film.
Quelques passages en référence au livre de Carlos Castaneda, Le Voyage à Ixtlan : les leçons de Don Juan. Ce livre des années 1970 a fait bien des ravages dans les colonies hippies de l'époque. On ne jurait que par son personnage vedette, Don Juan, chaman de sa profession, qui devait ouvrir les portes de notre inconscient pour vous amener vers la Vérité. Plus d'un, dont je suis, en lisant ce livre, tout en fumant un joint, ont fait un beau voyage. Nous ramener ce livre en 1996, ça fait un peu dissonant comme feraient dissonances les chemises à fleurs, le symbole Peace, les communes et autres artefacts de l'époque hippie.
Un gros plus : Paris en fond de scène.
1001 films de Schneider : The Player
Le Meneur
Le plan-séquence d'ouverture de 8 minutes nous inonde de dialogues qui tournent autour du cinéma à Hollywood. C'est un vrai tourbillon de personnages (une vingtaine) qui s'entrecroisent en dialoguant sur le cinéma. Certains considèrent ce plan-séquence d'ouverture parmi les plus célèbres, le meilleur étant celui de Touch of Evil d'Orson Welles.
Cannes 1992. Tim Robbins, meilleur acteur et Robert Altman, meilleur réalisateur
1001 films de Schneider : The Ice Storm
La Tempête de glace
Les jeux de l'amour et du hasard dans une banlieue de New York en 1973, en deux versions parallèles : adolescents en quête de leurs premières expériences sexuelles et couples mariés à la dérive. La tempête de verglas, à la fin du film, comme une malédiction, mettra un terme aux incartades des personnages, pour le moment, du moins.
Le film se passe autour de la Thanksgiving Day qui est le moment familial le plus rassembleur de l'année. On a même droit à des extraits de la parade Macy's sur la 5ème avenue à travers les fenêtres d'un appartement.
En fond de scène, le Watergate et la gueule de Nixon. À un moment donné, une adolescente porte une cagoule à l'effigie de Tricky Dick, expression utilisée à l'époque pour le caractériser. Autre formule caractérisant Nixon : ''Would you buy a used car from this man ?''
Beaucoup de jeunes acteurs (Maguire, Ricci, Wood, Holmes) deviendront célèbres.
Chemin de traverse : Le titre du film et les dernières séquences de celui-ci m'ont renvoyé à la tempête de verglas qui a plongé la région montréalaise dans l'obscurité pendant 8 jours en janvier 1998. Sans chauffage, on a réussi, grâce à notre foyer à bois, à demeurer dans notre maison centenaire au cœur du quartier Notre-Dame de Grâce.
Cannes 1997. James Schamus, meilleur scénario
Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 522. Mars 1998
1001 films de Schneider : Boogie Nights
Nuits endiablées
Film supprimé de la liste en 2011 mais rajouté en 2013
Une plongée vertigineuse dans le cinéma porno du tournant des années 1980 (1978-1983). Anderson tourne en ridicule ce type de cinéma et ses différents participants.
On a droit à l'étalage de toute la mode de cette époque : danse en ligne, vêtements clinquants, disco, cocaïne, sexe débridée d'avant la période du sida, sans oublier le miroir au-dessus du lit. Ajouter à cela 33 chansons de l'époque et vous avez un tableau du début des années 1980.
La montée rapide et la chute tout aussi rapide d'un acteur porno, Dirk Diggler, personnifié par Mark Wahlberg, dont une des activités du début de carrière était de poser comme modèle pour les dessous de Calvin Klein.
Une séquence hilarante : en plein milieu d'une scène de baise, l'arrêt du tournage afin de changer le magasin de la caméra.
Dernier plan : une prothèse pénienne de 30 centimètres, ce qui résume ainsi le peu d'envergure du cinéma porno bas de gamme qui allait prendre son envol avec l'arrivée de la vidéocassette.
Je me rappelle du club vidéo près de chez-moi qui dédiait une pièce spécialisée pour les cassettes de porno, appelées aussi XXX. C'est assez délirant de constater que tout ça n'aura vécu que 20 ans, l'espace d'une génération.
Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 522. Mars 1998
1001 films de Schneider : The Sixth Sense
Si vous aimez les histoires de fantômes, vous serez bien servis.
Mais c'est pas sûr que vous allez pardonner au réalisateur de vous avoir mené en bateau. La finale du film peut être ressenti comme une gifle pour vous sortir de votre ébahissement ou de votre ennui, c'est selon. Et vous aurez perdu beaucoup de temps à essayer, inutilement, de diagnostiquer les comportements du petit Cole - merveilleuse interprétation de Haley Joel Osment.
Heureusement, il y a quelques scènes mémorables. Celle, entre autres, de la découverte (grâce à Cole) par un père dont la fille vient de mourir que c'est sa propre femme qui a tué leur fille en l'empoisonnant quotidiennement.
Celle, également, de la maman de Cole (Toni Colette) qui reçoit, par l'entremise des dons de Cole, une inespérée gratification de la part de sa mère, décédée depuis longtemps.
Il y a de belles choses dans ce film, la moindre n'étant pas le personnage interprété tout en subtilités par Bruce Willis, psychiatre fantôme, déambulant dans le royaume des vivants et que seule Cole peut voir.
Ce film est tout un embrouillamini où chacun cherche son corps, vivant ou mort.
Pour une rare fois, je vais proposer un film en lieu et place de The Sixth Sense dans la liste de Schneider. Hier, j'ai vu Opening Night de John Cassavetes, une œuvre magistrale sur le théâtre et le métier de comédien plus précisément de comédienne vieillissante.
Critique. Cahiers du Cinéma. Janvier 2000. Numéro 542. Le Sixième Sens est le premier film intello chiant de l'année. Par Olivier Joyard.
Visionné, la première fois, le 29 avril 2000 sur VHS à Montréal.
Mon 352ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
1001 films de Schneider : Smoke
Nicotine
Berlin 1995. Ours d'argent pour le film. Prix spécial du jury pour Harvey Keitel
Critique. Cahiers du Cinéma. Décembre 1995. Numéro 497.
1001 films de Scheider : Breaking the Waves
L'amour est un pouvoir sacré
Rencontre improbable entre une femme menue un peu schizophrénique (elle dialogue avec Dieu) mais tellement attachante et un homme, travailleur sur une plate-forme pétrolière, à la carrure imposante. Ensemble, attachés amoureusement, ils peuvent vaincre toutes les vagues.
Quand, à la suite de son décès, l'on demande au médecin traitant si Bess était névrotique ou psychotique, il répond qu'elle était tout simplement bonne, sacrifiant sa vie pour son mari (Jan.). Trier fait un lien avec un conte de fées écossais intitulé Le Cœur d'or écrite par Violet Jacob et publié en 1904.
Emily Watson porte ce film à bout de bras. Un personnage, porté par la foi dans l'amour, qui flotte au-dessus de ce monde religieux misogyne.
Le grand dénuement de la campagne écossaise nous rappelle les paysages de Bergman tournés à l'ile Faro avec, en toile de fond, l'effroyable froideur de la religion presbytérienne connue aussi sous le nom de Kirk, religion officielle de l'Écosse depuis 1921.
Chacun des chapitres est introduit par une chanson des années 1970, époque du film. Mon coup de cœur va à Suzanne, chanson composée et interprétée par Leonard Cohen. Suzanne, c'est tout simplement, la femme d'un de ses amis qui habitaient près de l'eau (le fleuve St-Laurent) dans le Vieux-Montréal. Un autre chapitre est introduit par une chanson à faire pleurer, A Whiter Shade of Pale de Procol Harum.
Cannes 1996. Gagnant du grand prix du jury et de la Palme d'or.
Césars 1997. Meilleur film étranger.
Critique. Cahiers du Cinéma. Octobre 1996. Numéro 506
Visionné, la première fois, le 10 avril 2000 sur VHS à Montréal.
Mon 350ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider
1001 films de Schneider : Se7en
Film américain réalisé en 1995 par David Fincher
Avec Morgan Freeman (Somerset), Brad Pitt (Mills), Kevin Spacey, Gwyneth Paltrow
Un tueur en série s'amuse à relier chacun de ses meurtres à un péché capital. La finale du film, qui est la mise en scène du péché de la colère, est un coup de génie.
L'enquête est menée par deux détectives, l'un à sept jours (voir titre) de la retraite (Freeman) et l'autre en début de carrière (Pitt) : un stéréotype dans les films d'enquête policière.
Mise en scène dans un décor qui rappelle Blade Runner ou Taxi Driver : un New York dégradée pluvieux, celui des années 1970-1980. Toute la direction artistique est aussi glauque que les crimes commis.
Une séquence qui détonne : celle du souper chez Mills auquel Somerset a été invité par la femme de Mills (Paltrow). Ça se veut un intermède avec un peu d'intimité. Où on apprend que le couple a loué un appartement au-dessus du métro qui secoue l'appartement à chacun de ses passages. Pour justifier leur choix, Mills dit que le l'agent de location ne leur faisait visiter l'appartement que pendant des séquences de cinq minutes (entre les passages du métro, probablement).
Kevin Spacey en tueur en série, on ne fait pas mieux.
Critique. Cahiers du Cinéma. Numéro 499. Février 1996. ...un film, glauque, nihiliste et déprimant... Par Bill Krohn.
Césars 2001. Meilleur photographie